Category
Au répertoire
About This Project

Fruits

Création 1996

 

 

Dans Fruits, c’est sa propre violence que la chorégraphe s’est arrachée du corps. Pour la première fois, elle ne danse pas, elle regarde ses danseurs, tous nouveaux, venus du monde entier, élégants, dépecer son âme sur scène.

Dominique Frétard

 

Si Catherine Diverrès prend en compte le politique dans sa danse, elle le fait du côté de l’éthique, en insistant sur la qualité du regard que l’on porte aux événements, sur la conscience de l’expérience. Elle place l’épreuve du côté de l’éprouvé. (…)

Avec Fruits, c’est encore une question d’aujourd’hui que pose la chorégraphe en réfléchissant jusqu’à une forme abstraite et poétique, des tentatives singulières, fédérées par un langage commun. Avec ses incohérences et ses inaboutissements, l’extrême vitalité du souffle de Fruits s’inscrit dans une démarche des corps où les stigmates de la sensation, le travail des interprètes, ont des prolongements qui reviennent aux fondements de l’identité. Sans circonscrire d’autres limites que le temps d’une expérience vécue et de son propre investissement, regard et conscience à être, Catherine Diverrès nous place aux portes de l’espace et du temps, devant les mots de la guerre et l’absence de mémoire ou de réalité d’une guerre sans nom, dont les traces toutes récentes ont imprégné les corps de ses séquelles.

Irène Filiberti

 

une production du Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne

en coproduction avec :

le Théâtre National de Bretagne – Rennes

le Théâtre de la Ville – Paris

Montpellier Danse 96

le Festival d’Automne à Paris

 

une pièce pour dix danseurs

chorégraphie : Catherine Diverrès

musique : Eiji Nakazawa

lumières : Dominique Bruguière assistée de Pierre Gaillardot

scénographie : Daniel Jeanneteau

costumes : Cidalia da Costa

danseurs : Alessandro Bernardeschi, Giovanni Cedolin, Fabrice Dasse, Carole Gomes, Osman Kassen Khelili, Benita Kuni, Cécile Loyer, Tamara Stuart Ewing, Paul Wenninger, Tomoko, Wenninger, Barbara Falco

crédits : Lee Yanor