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About This Project

BLOWIN’

Création 2007

 

 

Chorégraphie Catherine Diverrès

Avec Fabrice Dasse, Julien Fouché, Thierry Micouin, Rafael Pardillo, Emilio Urbina, Marta Isquierdo

Collaboration artistique Laurent Peduzzi

Musiques Jean-Luc Guionnet (saxophone) et Seijiro Murayama (percussions)

Pièce pour 8 danseurs et 2 musiciens

crédits David Sauveur

 

 

Ainsi, Blowin’ choisi d’explorer la relation libre, directe de la danse avec la musique, et, plutôt que de convoquer l’écriture et la composion, donne la priorité à l’instant et aux interprètes en privilégiant dans le processus l’improvisation.
Espace-temps brut et fragile vidé de toute intention (littéraire, sociale, psychologique…), au profit de principes de composition, pensés comme éléments pouvant agir sur l’interprétation. « J’ai choisi ce qui dans le mouvement a trait à des lois physiques, soit des principes et non des thèmes ».

Les danseurs, comme les musiciens, ont éprouvé dans le processus de la création chaque principe pour le maîtriser dans sa connaissance sensible, imaginaire et conceptuelle, sans en fixer la gestuelle exactement et le parcours qui sera produit au moment même.
La musique naît en présence et réaction immédiate des corps, à partir d’un schéma certes, mais qui laisse une part à l’improvisation dans la représentation pour la structure musicale, les déplacements et les mouvements.

Etre avec ou contre la musique, exercer, praquer et expérimenter la confrontation musique et danse pour agir sur l’intelligence immédiate des corps et l’écoute du rapport dans le groupe.
Prendre le risque de cet « aléatoire là », c’est entrer dans un processus qui donne tout le plateau aux interprètes; ils deviennent les acteurs agissant l’écriture, au-delà d’une présence pure ou d’une mulplicité d’exécution de mouvements préétablis.

Le disposif proposé par Blowin’ élargi le nombre de protagonistes aux responsables des lieux accueillant le spectacle. Chaque programmateur pourra choisir un certain nombre de principes d’improvisation parmi ceux proposés par Catherine Diverrès et ainsi composer le programme de la soirée. De cette première règle, de nombreuses autres en découlent, sorte de charte délimitant le périmètre du jeu.

La forme choisie ici inclut donc sa propre disparition. Un spectacle orienté, balisé, organisé mais modulable qui à chaque nouvelle présentation prendra des directions différentes dans les choix des principes, l’organisation des durées, les articulations, et qui revisite le processus d’aléatoire cher à Cunningham, mais avec des corps, des sensibilités des techniques et savoir faire autres – les nôtres – donc moins formels et faisant appel à des « états », plutôt qu’à des combinaisons établies au préalable.