Oh les beaux jours, création 2017
Metteur en scène: Blandine Laignel
Comédiens: Ambre Pietri et Alexis Ballesteros
Plasticien/scénographe: Richard Collin
Ecrite en 1961 par Samuel Beckett, Oh les beaux jours est l’une des pièces majeures du dramaturge. Monument de poésie mettant en scène Winnie (enterrée jusqu’à la taille, puis jusqu’au cou) et Willie (son mari, quasi absent). Mais surtout l’espace qui les sépare, et le temps qui passe. Winnie tente de combler le vide par les mots, le manque de tendresse par un positivisme à toute épreuve. L’écriture si précieuse de Beckett nous fait voyager de la comédie à la tragédie, du terrien au céleste, de la vie à la mort, tout en délicatesse.
Oh les beaux jours ne laisse pas d’autre choix que de se plonger dans les questions : celle du sens en premier lieu. Lire le texte de Beckett comme on écoute un ami cher qu’on essaie de comprendre dans et entre les lignes. Puis comment ce texte fait écho en nous, aujourd’hui. Pourquoi cette absence d’intrigue, d’action. Pourquoi contraindre le corps jusqu’à l’immobilité? Quelle place donner à Willie? Que faire de ses interventions soudaines et décalées? Comment faire pour laisser la place induite par le texte à l’indicible, l’innommable? Est-ce Winnie qui s’enfonce dans la terre ou est-ce la terre qui recouvre doucement Winnie? Comment refléter ce rapport si fort au temps qui passe, ce voyage incessant de l’esprit humain entre la mémoire du passé, l’appréhension de l’avenir, la quête de l’instant présent?
Un plongeon au cœur des questions que chacun se pose au plus profond de soi.
Blandine Laignel
22 mai au 4 juin 2017
Sortie de résidence
Jeudi 1er juin 2017 à 15h
STUDIO 8 – 8 rue de Lorraine, 56 860 Séné
Ouvert à tous
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Director: Blandine Laignel
Actors: Ambre Pietri et Alexis Ballesteros
Plastician/set designer: Richard Collin
Written in 1961 by Samuel Beckett, Happy Days is one of his most important plays. It includes Winnie (buried up to her waist, later up to her neck) and Willie (her husband, who is barely present). But it is mostly about the space separating them, and the time passing. Winnie tries to fill the void with words, hide her need for affection with her blinding positivity. Beckett’s extraordinary dialogue drives us from comedy to tragedy, from Earth to the heavens, from life to death – delicately, precisely.
Happy Days leaves us no choice but to look at the big questions, what it all means. Reading Beckett’s text as if listening to a dear friend and trying to read between the lines, looking at the way this text resonates today. Why is there no intrigue, no action. Why is she restrained to near immobility? What is Willie doing there? What do his odd, wacky comments mean? What do we do to leave room for the unspeakable, the unnameable? Is it Winnie who is sinking deeper into the earth, or is the earth rising to cover her? How do we reflect this relationship to time passing, this endless voyage of the human spirit between the memory of the past, a clear apprehension of the future, and the search for the present moment?
We are invited to climb inside these profound questions which each of us has asked him- or herself.
Blandine Laignel
May 22 - June 4, 2017
Résidency Showing
June 1st, 2017 at 3:00 PM
STUDIO 8 – 8 rue de Lorraine, 56 860 Séné
Open to all
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