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L’ombre du ciel

Création 1994

 

 

Avec l’Ombre du ciel, avec la complicité du plasticien Kapoor, ils se confrontent à l’intranquillité du sol, matière appelée à se dérober, toile mouvante sur laquelle les danseurs portent leurs pas et leur imaginaire. Un dialogue de fractures et d’apparitions.

Irène Filiberti

 

« Les pièces de Diverrès et Montet semblent naître à la lisière du vide. Etat de veille qui ravive à la fois le mystère et le doute. Que ceux qui prônent l’harmonie, espèrent la tranquillité, restent chez eux. La fissure, figure récurrente du travail de la compagnie, est une entaille vive qui refuse le confort, le repos, les habitudes. Si cette faille entretenue abrite le chaos du monde, elle libère une danse de l’impromptu. Souvent noire, hantée par des visions, elle offre aux soubresauts du temps une conscience alarmée. Cet exigeant travail, maintenu depuis de nombreuses années, la qualité des interprètes, nourrissent une écriture chorégraphique extrêmement rigoureuse, une pensée duelle qui les conduit à des défis renouvelés. (…) Avec l’Ombre du ciel, avec la complicité du plasticien Kapoor, ils se confrontent à l’intranquillité du sol, matière appelée à se dérober, toile mouvante sur laquelle les danseurs portent leurs pas et leur imaginaire. Un dialogue de fractures et d’apparitions. Ici, le champ est ouvert aux écritures multiples, il témoigne de la richesse des langages, explore le dessin des gestes, les arêtes, les failles, les positions de résistance, mais aussi l’ineffable de la poésie, du mouvement. Le développement de l’Ombre du ciel fait appel aux forces et aux formes. Synthétisée, abstraite, la pensée qui s’y fait jour traverse des contradictions, mais se maintient en état d’urgence. Dans le sursaut des images qu’elle convoque, naissent et disparaissent solos, duos, trios, des unissons aux gestes disloqués, tour à tour fixes, précis, déterminés, puis fluides, vacillants. (…), amener le regard au coeur de l’oeuvre, convié à basculer, à se défaire de ses commodités… »

Irène Filiberti, L’Humanité, 15 juin 1995

 

Une pièce pour huit danseurs

chorégraphie : Catherine Diverrès

plasticien : Anish Kapoor

musique : Eiji Nakazawa

lumières : Dominique Bruguière

costumes : Cidalia da Costa

danseurs : Thierry Bae, Cécile Loyer, Fabrice Dasse, Catherine Diverrès, Olivier Gelpe, Benita Kuni, Bernardo Montet, Paul Wenninger

crédits : Jean Pierre Maurin, Lee Yanor

 

une production du Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne

en coproduction avec :

Le Théâtre National de Bretagne – Rennes

le Festival Nouvelles Scènes – Dijon

le Théâtre de la Ville – Paris

avec l’aide de la D.R.A.C. Bourgogne / arts plastiques

avec le soutien du British Council.